La FSH dans le bilan de fertilité féminin

Analyse biologique de la FSH

La FSH (abréviation de l’anglais Follicle Stimulating Hormone) est une hormone hypophysaire (polypeptidique pour ceux que ça intéresse). Elle est sécrétée sous la double influence des ovaires et de l’hypothalamus. Son rôle est de stimuler la maturation des follicules et notamment le follicule dominant (dit follicule de Graaf).

Elle varie au cours du cycle et nous décelons notamment une augmentation avant l’ovulation. Elle est en principe dosée au 3ème jour du cycle par prise de sang. Une femme en âge de procréer présente généralement un dosage compris entre 2ui/l et 10ui/l en début de cycle.

Pour le comportement de la FSH au milieu des autres hormones impliquées dans la fertilité, c’est par ici !

Que traduit la FSH ?

Une FSH notoirement basse peut alerter sur une insuffisance hypophysaire, un blocage d’origine psychogène ou être relatif à un syndrome de Stein-Leventhal.

On retrouve plus couramment des résultats élevés qui peuvent traduire :

  •  Un dysfonctionnement ovarien (notamment quand l’analyse est initié à cause une aménorrhée – absence de règles)
  •  Une réserve ovarienne diminuée. Lorsque la réserve ovarienne est diminuée, le corps doit stimuler plus fortement les follicules antraux (petits follicules présents en début de cycle) pour que ceux-ci arrivent à maturité. Cette énergie dépensée se fait par le biais de la FSH. En l’absence de follicules antraux (notamment à la ménopause), la FSH est sécrétée à un niveau élevé (supérieur à 20ui/l) en continu.

Une hormone instable

Il faut néanmoins noter que les cycles se suivent mais peuvent ne pas se ressembler notamment en début d’insuffisance ovarienne précoce (quand la LH à J3 est encore inférieure à 8ui et l’oestradiol inférieure à 70pg/ml). Une FSH correcte en début de cycle peut être annonciatrice d’un cycle de meilleure qualité qu’un cycle qui démarre avec un dosage élevée. Ainsi en présence d’une femme présentant une insuffisance ovarienne, certains médecins choisissent le cycle qu’ils souhaitent stimuler dans le cadre d’un protocole d’assistance à la procréation en fonction du dosage à J3.

Attention, une FSH peut se situer artificiellement dans les normes décrites ci-dessus en cas d’élévation importante de l’Œstradiol. En effet, une valeur supérieure à 70 pg/ml peut diminuer artificiellement la FSH par effet feed-back négatif.

La FSH en version injectables

Les stimulations ovariennes consistent souvent en l’inoculation de FSH de synthèse parmi lesquels: 

Follitropine Alpha (Gonal-F® / Befmola® / Ovaleap®)
Follitropine Bêta (Puregon®)
Menotropine (Menopur®)

Les études tendent vers l’équivalence des 2 rFSH (alpha et bêta).

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