
L’idée de Fertissime est issue de notre propre expérience des affres de la PMA, en France, mais aussi aux USA, en Espagne ou encore en Belgique.
Mais au delà de notre expérience, c’est toute une passion qui est née de ce combat. Une passion qui nous a amenés jusqu’en fac de médecine, puis dans des équipes de recherche médicale.
Lorsque nous avons accueilli notre petite dernière, nous avons eu le réflexe de nous consacrer à notre bonheur… Et puis très rapidement, nous avons repensé à toutes les femmes qui nous ont accueillis, et soutenus sur les forums pendant nos combats. Nous gardons une pensée émue pour chacune et conservons des liens étroits avec certaines, même plus de 10 ans plus tard !
C’est en repensant à toutes ces femmes que la soif de poursuivre nos recherches sur la fertilité est revenue. Aujourd’hui membres de l’ESHRE (European Society of Human Reproduction and Embryology) et de plusieurs collèges de gynécologie, nous continuons de participer avec passion à de nombreuses conférences scientifiques dédiées et à éplucher les thèses en différentes langues. Nous avons donc pensé qu’il serait dommage de ne pas en faire profiter ceux qui vivent ce combat.
Nous ne sommes pas médecins et n’avons aucune vocation à nous substituer à vos praticiens qui sont formés et compétents pour vous accompagner au mieux. Notre rôle est modestement de vous accompagner dans la compréhension de tout le jargon médical auquel vous pouvez être confrontés.
Qui sommes-nous ?
L’infertilité nous confronte à plusieurs réalités :
D’abord le sentiment de solitude du couple face au choc d’un diagnostic d’infertilité.
Ensuite la difficulté de nombreux médecins spécialistes, débordés par les demandes, à pouvoir prendre le temps de répondre aux interrogations. Les besoins en PMA augmentent et vont continuer d’augmenter avec l’évolution des législations. Mais le nombre de gynécologues diminue et le temps consacré à chaque consultation diminue donc aussi inexorablement.
Par ailleurs la maturité scientifique au regard de l’infertilité est à ce jour encore limitée malgré les progrès significatifs réalisés en peu de temps. Le premier bébé issu d’une FIV en France est né en 1982. Ces pratiques et les découvertes sont récentes au regard d’un cycle de recherches scientifiques, et beaucoup de thèses se contredisent encore, sans réel consensus sur certains sujets. Les pratiques diffèrent d’un pays à l’autre. L’interprétation d’un même profil hormonal peut même diverger fortement d’un médecin à l’autre. Lorsque le sujet porte sur la santé en général et sur la fertilité notamment, les pronostics contradictoires et les solutions opposées sont une source de stress intense.
Le réflexe s’accroît donc d’années en années, pour la plupart des couples, de se tourner vers les réseaux sociaux. Elles y recherchent du soutien anonyme et éclairé, mais aussi et surtout des réponses à leurs questions. En effet, compte tenu de l’enjeu que représente le projet d’accueillir un bébé, la confiance en le corps médical reste mesurée, et la crainte, justifiée ou non, de se voir proposer un traitement parfois peu adapté, mais plus lucratif, se développe.

Pourtant les forums sont en cela pernicieux que les personnes ayant obtenu la grossesse tant désirée et accumulé un maximum de connaissances disparaissent de la plateforme pour se consacrer à leur petit. C’est bien humain. Par ailleurs en fonction de la personne disponible à un instant T au moment où une question est posée, la réponse peut être diamétralement opposée : au pire nous trouvons des erreurs de compréhension, au mieux le reflet de ce que chacun a entendu de son référent PMA. C’est ce vide que nous souhaitons aujourd’hui combler pour apporter de l’information.